Sur la route nationale 2 qui relie Paris à Bruxelles, entre Maubeuge et Avesnes, la commune de Beaufort s’étend sur 1276 hectares et compte 976 habitants (recensement 2012). Pays de bocage, remodelé par le remembrement, à 168 m d’altitude, son relief est légèrement marqué.
Le centre de la commune est traversé par le ruisseau d’Auffignies autour duquel l’habitat s’est développé. L’urbanisation semble répondre au spacieux territoire communal par une dispersion des constructions. La commune est composée d’un bourg central et de trois hameaux principaux : la Haute Borne, Marlière et le plus important Ropsies.
Administrativement,
La commune dépend du canton d’Hautmont et de l’arrondissement d’Avesnes-sur-Helpe. L’activité de la commune est essentiellement agricole. Les entreprises, en nombre limité, correspondent à cet environnement : travaux agricoles, vente et entretien de matériel pour parcs et jardins, pépinière et menuiserie.
La proximité de la vallée de la Sambre, de Maubeuge, Hautmont et Louvroil, des grandes surfaces commerciales et de leurs entreprises marque également la vie de la commune. Le commerce local a disparu mais toutefois des restaurants subsistent et une ferme propose ses produits ainsi que ceux de producteurs avesnois.
Les communes limitrophes de Beaufort sont : Éclaibes, Limont-Fontaine, Floursies, Wattignies-la-Victoire, Damousies. Les habitants de la commune de Beaufort sont des « Beaufortois, Beaufortoises »
Beaufort se situe dans le pays de l’Avesnois qui s’étend entre deux territoires distincts séparés par la Haie d’Avesnes, arc forestier qui constituait une protection pour la ville d’Avesnes : au nord du Pays des Helpes, pays de bocage et au sud du Hainaut Wallon, pays de cultures.
Les deux pays peuvent se scinder en quatre parties :
La Thiérache : Cette entité paysagère correspond au secteur compris entre le département de l’Aisne au sud et l’Helpe Majeure au nord. Le paysage est complètement fermé et le maillage dense. Les parcelles étroites et entourées de haies accueillent des arbres de hauts jets. La Thiérache est verdoyante quelque soit la saison.
Le Pays d’Avesnes : situé entre l’Helpe Majeure et la Haie d’Avesnes (ou Bois Leroy), ce pays présente un bocage plus lâche que la Thiérache. Ici, les haies se concentrent désormais dans les vallées. C’est dans ce secteur que les mutations paysagères sont les plus importantes.
Le Bavaisis : au nord de la forêt de Mormal, le paysage du Bavaisis présente de vastes territoires de cultures qui s’étendent jusqu’à l’horizon. Le Bavaisis est un des rares secteurs avesnois à avoir résisté à l’expansion du bocage au 19ème siècle. La multiplication des jachères et des peupleraies associée à une rurbanisation sauvage modifie considérablement ce paysage.
La Sambre industrielle : Il s’agit de l’horizon urbain du Hainaut Wallon, une agglomération linéaire s’est accrochée le long du cours d’eau. La vallée bien marquée de la Sambre présente de riches potentialités paysagères : paysage urbain, grands paysages industriels, rivière au cours complexe, espaces boisés.
La Haie d’Avesnes : La Haye d’Avesnes était une forêt linéaire autrefois longue d’une vingtaine de kilomètres. Ici le mot « haie » n’a pas son sens habituel d’alignement d’arbres et de buissons taillés, mais désigne une large bande forestière, Mais son origine pourrait être bien plus ancienne que celle de la ville d’Avesnes. Il s’agit aujourd’hui d’un ensemble relictuel et morcelé de forêts et petits bois, qui marque néanmoins encore fortement le paysage au nord de la ville d’Avesnes sur les communes de Beaufort, Beugnies, Eclaibes, Floursies, Saint-Aubin, Saint-Rémy-Chaussée.
Située dans la vallée de la Sambre, cette haie forestière est effectivement située sur un couloir historique d’invasions, passant par Maubeuge au nord et conduisant au Bassin Parisien en passant par la Picardie. Ce couloir a été utilisé au XVIIIe siècle pour la construction d’une route quasi-rectiligne menant de Paris en Belgique en passant par la forteresse de Maubeuge, route devenue la Route nationale 2.